Véronique parle de sa passion
Je me souviens de mes premiers émois de lecture, cachée derrière le rideau de la fenêtre de la chambre que je partageais avec ma sœur. Je n’avais pas cinq ans et je découvrais seule la puissance évocatrice des mots, persuadée alors que lorsque j’en maitriserai toutes les règles, je serai la reine d’un monde révé… Il m’est difficile de parler de ma passion sans déborder, envahir, submerger l’autre de ce qui en fait la force.
Alors voici les mots d’un ami, miroir sans tain pour ne pas se contenter de refléter … « Passion lyre. La lyre était l’instrument des dieux avant de devenir celui des poètes. Par une curieuse homophonie, dans le blog de Véronique, amoureuse des mots, l’instrument est devenu verbe ou plutôt son vecteur. Passion cela va sans dire. Mais justement, lire amène à dire, à transmettre, à passer… jusqu’à la passion. Il n’y a qu’un pas.
La radio
Depuis plusieurs années, elle donne sa voix à la radio pour porter celles des écrivains du monde entier, petits nouveaux dans le purgatoire des corners des librairies ou grands classiques au pinacle des bibliothèques familiales. Ses chroniques font du bien car sa boulimie nous nourrit de rêves de découvertes.
Son maître mot reste curiosité sans hiérarchie de genre. Elle a compris que la critique était avant tout ouverture des yeux et du cœur. Qu’il valait mieux donner envie de lire que de partager des réserves. Que l’espace dévolu au livre disparaissait des médias et que prendre la parole derrière un micro était une chance pour promouvoir les plumes qui feront vivre les auteurs. Elle a une voix mélodieuse et assurée portée par un flot qui trahit l’urgence de transmettre, pour que ne s’éteignent pas les voix de ses frères, fils et pères de littérature.
A l’instar de la Véronique biblique qui sut saisir la première image, Véronique a appris à fixer par sa seule voix celles de tous les auteurs, comme si le verbe devenait figure. Mais à l’aune de son plaisir et du nôtre, son histoire ne sera jamais un long chemin de croix. »
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